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18-07-2019 à 13:54

ACTUALITÉ / L'HYPERTROPHIE MAMMAIRE ET LA PTOSE MAMMAIRE

Il s’agit d’intervention peu douloureuse, dont le but est, en cas d’hypertrophie mammaire, de retirer l’excédent de tissu mammaire pouvant être responsable de douleurs dorsales et d’une gêne fonctionnelle importante. Cette hypertrophie mammaire s’accompagne habituellement d’une ptose mammaire, c’est-à-dire d’un excédent cutané qui donne des seins trop bas, trop plats. La ptose mammaire peut être isolée, en particulier après les variations du volume mammaire ou dans certaines morphologies, et ce dès l’adolescence.

Plus la ptose sera importante et plus il faudra retirer de peau excédentaire. Ce qui implique des cicatrices. Ces cicatrices, avec le temps, s’amenuisent beaucoup et finissent par être quasi invisibles mais sans disparaître complètement. Elles peuvent être relativement rouges et épaisses, la première année, comme toute cicatrice. Plus il y aura de peau à retirer, que ce soit pour une ptose mammaire ou dans le cadre d’une hypertrophie mammaire associée à une ptose, plus la cicatrice devra être longue. Dans les cas où l’excédent cutané est très faible, il est parfois possible de réaliser une réfection cutanée, par une cicatrice péri aréolaire.

En revanche, si cette technique paraît séduisante, il faut bien noter que, si elle est employée dans le cas d’une ptose trop importante, l’aréole peut se distendre ou la cicatrice s’élargir, la forme du sein peut également être trop plate et peu naturelle. Dans le cas habituel des hypertrophies mammaires, il y a actuellement des techniques de cicatrices relativement courtes de type « verticale ». Les réductions mammaires ou les corrections de ptose mammaire par cicatrice verticale dite pure ont, comme grand avantage, de supprimer la cicatrice sous mammaire.

Pour simplifier, il y a toujours une cicatrice péri aréolaire qui à au moins comme but de repositionner l’aréole au bon endroit. Il faut parfois retirer plus de peau et réaliser un travail sur la glande, que ce soit une résection ou un remodelage et s’ajoute à la cicatrice péri aréolaire une cicatrice verticale. Dans le cas d’une hypertrophie mammaire avec une ptose, ou une ptose très importante, à cette cicatrice péri aréolaire et verticale, doit être associé une cicatrice horizontale, dans le sillon sous mammaire. Afin d’éviter que celle-ci soit trop visible, en dehors des seins extrêmement importants, (gigantomastie), la cicatrice horizontale ne dépassera ni au centre ni en dehors du sein. 

A titre systématique, si de la glande mammaire est retirée, elle sera analysée.

Outre les inconvénients de la cicatrisation, il faut signaler le risque d’hématome, d’épanchement et d’écoulement qui éventuellement peuvent se surinfecter. Les complications de la cicatrisation et des nécroses, en particulier cutanéo graisseuses ou glandulaires, se voient avant tout en cas de tabagisme excessif, de surpoids très important ou d’état pathologique particulier (prise de médicaments immunosuppresseurs). Les techniques actuelles préservent la sensibilité du téton et également les possibilités de lactation future. Cette technique ne gêne en rien le dépistage et l’éventuel traitement d’une maladie du sein. Elle n’interfère pas non plus sur les examens de surveillance et les traitements.